Aventure 36 : jardinage et travaux avec mes maitres !

                                                                                1ère semaine d'Août 2016

J'aide mes maitres à ma façon pour les travaux du jardin !

Mes maitres ont une maison qu'ils rénovent depuis maintenant cinq ans, moi je suis arrivé quand l'intérieur était déjà fait, cette année comme l'an dernier où je n'étais pas encore là, ils s'occupent du jardin et de la terrasse. Papou monte des petits murets en briques pour délimiter les espaces, Mamou retourne toute la terre du jardin ce qui me fait un peu râler car l'herbe, enfin les mauvaises herbes disparaissent et je n'ai plus, pour le moment, d'endroit douillet pour m'allonger et regarder les gens passés, mon passe-temps favori quand je suis dans le jardin.  Elle fait quand même en sorte de me laisser un petit coin où je peux m'allonger autre part que dans la boue, ce qui la soulage aussi pour la maison, car j'ai de longs poils et la boue s'y accroche, de ce fait Mamou doit laver la maison deux fois par jour, elle ne m'en veut pas, après tout ce n'est pas ma faute et je n'ai pas conscience du travail que ça représente et même si elle prend soin de m'essuyer les pattes à chacun de mes allers et venues, j'en mets quand même partout.

Papou fait donc du ciment, je viens renifler régulièrement ce qu'il fait, parfois ça l'énerve un peu car je marche là où ça a besoin de sécher mais il tâche de me faire m'occuper d'autre chose en me lançant mon ballon, me donne un gros os à mâcher ...
Je viens entre deux coups de truelle prendre les outils de Papou qui me court après pour récupérer sa brosse de fer, son fer à joint ... Quand il crie un peu j'arrête car il a atteint ses limites de tolérances pour le moment !

Mamou creuse des trous pour planter des arbustes et des fleurs et je l'aide bien volontiers ce qui la fait rire. J'ai des pattes puissantes et parfois je creuse bien plus vite qu'elle "Merci mon Loulou", je suis content et de ce fait elle me laisse faire. Elle tape sur le sol avec sa main pour me montrer où elle a besoin que je creuse et j'exécute un trou en deux temps trois mouvements. Parfois je ne m'arrête plus et certains trous, elle doit les reboucher ce qu'elle fait en râlant un peu mais moi ça m'amuse et pendant ce temps là, je ne suis pas occupé à vouloir mâchouiller les nouveaux arbustes qu'elle vient juste de mettre en terre.

Samedi matin arrive, Mamou se lève, se prépare, avale un café et me propose, comme tous les matins, d'aller nous promener. Bien entendu je suis toujours partant pour aller me balader, rencontrer mes copains et jouer dans l'herbe. En revenant devant la maison, un énorme camion est garé devant, je tire sur ma laisse, j'aboie sur cet intrus qui déverse un gros mont de cailloux dans notre jardin !
Papou a l'air content alors je me dis que c'est normal, le temps qu'on fasse le tour de la maison, qu'on rentre et que je rejoigne Papou dehors, le camion est parti et cet énorme mont de cailloux n'attend que moi pour jouer !

Je plonge dedans, je me roule, j'en prends un dans ma gueule et m'amuse à le jeter, le reprendre et ainsi de suite. Mes maitres s'en amusent beaucoup mais commence à les étaler partout, moi je cours, Papou les manipule à la pelle et le jette pendant que Mamou les étale avec un gros râteau en fer. Moi je cours partout, j'essaie de les attraper au vol, je saute de plus en plus haut, j'aboie doucement, des aboiements de jeu et d'excitation qui amuse Mamou qui rit à plein poumons. Je suis tout blanc, tout blanc de poussière, tout sale aussi car la terre fraichement retournée de la veille me colle tous mes poils, je suis dans un drôle d'état, moi je m'en moque mais Mamou beaucoup moins. 

Deux heures de travail plus tard, ils ont fini, nous voilà avec une jolie place de stationnement et une terrasse recouvert de cailloux blancs qui brillent au soleil !
Enfin je n'ai plus mal aux pattes, je peux courir après mes jouets, me rouler par terre...
Mais à présent la douche m'attend car je suis couvert de poussière et de boue et en rentrant dans la maison, je salis tout, j'entends Mamou râler un peu et me dire 
"Allez Loustik au bain!" Au nonnnnnnnnnnnn!!! je n'aime pas les minutes qui précèdent le bain, mes maitres vont à la salle de bain, savant que je vais les suivre, ils s'empressent de refermer la porte derrière moi, là je comprends que l'eau qui coule pour la chauffer un peu est pour moi ! Je veux me sauver, grâtouille à la porte en gémissant mais rien y fait, je suis pris au piège !

Les cailloux sont mis en place, à moi les roulades !

Papou m'appelle "allez loulou viens te laver!" je n'ai pas d'issue, Mamou me pousse vers la douche, ce qui n'est pas facile car j'ai de la force et "non je ne veux pas y aller!" je finis par me résigner, j'arrive dans la douche avec nonchalance, tout penaud, je traine les pattes, l'eau commence à couler sur moi, ça fait du bien mais si je suis toujours surpris de l'effet que ça me fait, Mamou commence à me savonner délicatement, Papou me rince, je m'allonge et me laisse faire, de toute façon maintenant je suis mouillé alors à quoi bon lutter ?

L'eau s'arrête enfin de couler, je me secoue du plus fort que je peux, mes maitres sont aussi mouillés que moi, ils râlent un peu d'ailleurs mais savaient à quoi s'attendre donc finissent par en rire, deux grosses serviettes détrempées plus tard, Mamou ouvre la porte de la salle de bain, je détale à vive allure, m'arrêtant pour me secouer en traversant chaque pièce "oulallala la maison" crie Mamou en regardant la maison qui est aussi mouillée que moi puis je me dirige vers la porte de la cuisine pour aller me sécher dans le jardin mais ils ont refermé la porte, dommage je rejoints alors le canapé pour m'affaler sur ma couverture, me remettre de mes émotions.

L'heure du midi arrive, nous prenons notre repas tous ensemble. Je regarde le jardin à la porte qui est encore close, le soleil brille, la terre a bien séchée, Mamou s'en assure et me laisse retourner dans le jardin pour mon plus grand plaisir !
Je me mets à courir partout, les cailloux valsent sous mes pas, sous mes bonds devrais-je dire, je retrouve mes jouets, le reste de mon os de ce matin puis je m'installe confortablement sur ce tapis blanc qui est malgré tout très confortable !

Le reste de la journée, ils continuent de bricoler, je continue de les aider et de piquer leurs affaires dès qu'ils ne me regardent pas, ce qui nous vaut des courses poursuites très amusantes, enfin pour moi en tout cas. Je suis un filou, j'ai la brosse de fer à Papou entre les dents, il me dit "Loustik, donne la moi c'est pas un jouet" alors qu'il s'approche, je fais style de ne pas bouger et dès qu'il est à deux doigts de me la prendre, je fais un petit bond à droite puis à gauche et part dans une folle course à travers tout le jardin, je tourne en rond autour de lui, au début il rit mais très vite agacé, sa voix change de ton "Loustik!!!! Donne !!!" Là je sais qu'il ne joue plus, je viens donc lui déposer son jouet à lui à ses pieds et me rabat sur ma balle sans conviction...

Mamou rit toujours beaucoup quand elle me voit feinté Papou mais l'aide volontiers quand vraiment je n'obéis pas. Le doigt pointé vers le ciel, les yeux froncés et la voix rauque me font vite comprendre que ça ne les amuse plus, parfois ils sont pas marrants, tant pis, j'aurais d'autres occasions dans la journée de les faire un peu tourner bourrique. 

Mamou a fini de planter ses arbustes, c'est joli, mais elle s'empresse de mettre autour des gros cailloux pour ne pas que j'aille de nouveau les casser, et oui elle a dû en remplacer plusieurs, car je joue avec, je m'allonge dessus et certains n'ont pas repris du poil de la bête et sont morts car cassés à la base. Elle a eu raison Mamou, ses gros cailloux autour m'en éloignent et c'est tout ce qu'elle voulait à mon grand désespoir !

Le dimanche se passe un peu plus calmement, l'euphorie des cailloux m'est passée, Papou bricole encore et toujours, il coupe des billes de chemin de fer pour faire de jolies marches à la terrasse, chouette c'est plus facile d'y accéder maintenant, enfin surtout pour eux car moi j'avais pris l'habitude de sauter le petit mètre de hauteur, rien ne m'arrête et puis ça me fait de l'exercice mais mes pattes apprécient tout de même et ils arrêtent de s'inquiéter sur le fait que je me blesse en me tordant une patte.

Dimanche, fin d'après-midi, nous partons en balade et nous arrêtons dans un parc bien clôturé, Mamou a pris mon frisbee, chouette on s'amuse comme des petits fous puis nous nous asseyons dans l'herbe tous les trois, profitant ainsi de l'instant présent qui je dois bien l'avouer est parfait !

Loustik en pleine nature !

De retour à la maison, l'heure du repas arrive, Mamou est aux fourneaux et me fait goûter bien volontiers ce qu'elle prépare. Nous passons à table et nous installons pour une soirée tranquille au salon devant un bon film. 
Un week-end qui fût encore bien agréable !