Le 21 Octobre 2015
Nous sommes maintenant âgés de 7 semaines, nous avons beaucoup grandi, avons pris de l'assurance sur nos pa-pattes et nous courons plus vite que l'éclair, ou presque. La tête nous tourne parfois tellement que l'on perd notre équilibre ce qui nous vaut de jolies cascades qui nous amusent tous beaucoup !
Aujourd’hui,
les maîtres sont étranges, ils vont et viennent dans notre pièce puis ils nous prennent à tour de rôle et nous mettent
dans une grande caisse avec une couverture, celle qui nous ont mis ce matin en plus de la nôtre et sur laquelle ils se sont assurés que Maman dorme un peu. C'est très étrange, mais peu importe, tant que nous sommes près d'elle tout va bien pour nous jusqu'au moment où ils nous emmènent un par un dans la caisse, ils disent aurevoir à Maman en lui disant "ne t'inquiète pas fifille on revient toute à l'heure", Maman les regarde avec un drôle d'air mêlé d'inquiétude et de remerciements. Mais que se passe-t-il? Nous partons sans Maman? Au secours !!
Nous nous retrouvons dehors, là où, jusqu'à maintenant nous n'avons pas pu nous aventurer, nous passons tous notre petite tête au dessus du rebord de la caisse pour regarder partout et surtout renifler toutes ces nouvelles odeurs qui nous envahissent peu à peu, certaines sont agréables d'autres beaucoup moins comme celle que nous découvrons à présent quand le maitre dépose la caisse dans la
voiture.
Un engin monstrueux, très impressionnant, de plus c’est bruyant et on découvre des odeurs dont on se serait bien passé. On espère voir Maman nous rejoindre mais non, elle ne nous rejoint pas, elle balade dans le jardin, seule, et a l'air en plus d'être soulagée de prendre un peu de bon temps.
Alors que la voiture s'éloigne de la maison, on pleure tous mais
notre maîtresse nous caresse et nous rassure, on s’assoupit un peu car on
vient de manger et nous sommes tous bien repus.
La
voiture s’arrête et nos maîtres prennent notre caisse, on passe notre tête pour
voir ce qui se passe. C’est la première fois que nous sortons au grand air et
on découvre la pluie. C’est désagréable car nous sommes un peu mouillés et nous
nous léchons pour nous sécher, nous aimons prendre soin des uns et des autres
quand maman n’est pas là. D’ailleurs pourquoi maman n’est pas là ?
On
entre dans un endroit nouveau, encore de nouvelles odeurs, il y a des gens partout, ils viennent
nous voir, nous caresser et nous remuons notre petite queue car nous sommes
contents de nous faire cajoler un peu après cette épreuve : la voiture qui fut un peu
éprouvante.
Puis, nous rentrons dans une autre pièce et là un
monsieur nous prend un à un, je vois mon frère s'envoler au-dessus de moi et disparaître de mon champ de vision. Quelques minutes plus tard, il revient en gémissant, puis c'est le tour de ma sœur... je suis le dernier à passer et j’ai peur, mes
frères et sœurs ont crié et à présent ils pleurent, alors je ne sais pas ce qui m’attend et cela
m’angoisse fortement.
Mon
tour est arrivé, je me laisse porter, tripoter, retourner puis je vais sur un
gros appareil froid, je ne sais pas ce que c'est, j'entends "1 kilo 450" c'est bien, pour l’instant ça ne me
fait pas mal alors je lèche le docteur pour être gentil et vite retrouver mes frères et sœurs .
Soudain,
le docteur s'éloigne un peu, maitresse est toujours là près de moi, elle me caresse, me rassure et ça ne me dit rien qui vaille !
Le docteur revient, il tient un drôle d'objet dans sa main, soudain, il pince ma peau et me fait une piqûre, aïe !! ça fait mal ! Je sais pourquoi ma fratrie a crié juste avant puis, je me souviens qu'ils ont crié plusieurs fois, mon dieu, ce n'est donc pas fini, que va-t-il encore me faire ?
Je
pleure un peu mais apparemment ce n’est pas terminé, une deuxième piqûre se
prépare et s’approche dangereusement de mon cou et PIK !
Je sens que
quelque chose est entré dans mon cou, je pleure très fort maitresse me
caresse et me prend dans ses bras et me dit : « te voilà pucé et vacciné mon
grand ! Bravo tu as été courageux ! ».
Je ne
sais pas ce que cela veut dire mais j’espère ne pas revivre cette expérience, ça fait horriblement mal et la douleur ne s'en va pour le moment, décidément grandir n'est pas qu'amusant... Sniff-wouff !
Maitresse me
repose enfin dans ma caisse et je vais me consoler auprès de mes frères et sœurs qui
pleurent encore un peu eux aussi. On se colle les uns aux autres, on a vécu quelque chose de traumatisant
tous ensemble alors on se fait des petits bisous pour vite oublier cet épisode
pas très agréable de notre petite vie .
On
retourne dans la voiture, l'odeur nous fait tourner le cœur et l'estomac ma sœur et moi vomissons légèrement. Encore une sensation très désagréable que voilà !
Maîtresse
s’empresse de tout ramasser pour qu’on puisse s’installer confortablement en
attendant de retourner à la maison. Nous avons bien hâte de retrouver maman et
de lui faire part de notre mésaventure dans notre langage : petits cris, semblant d'aboiement et léchouilles.
J’espère qu’elle
nous câlinera longuement, nous en avons bien besoin.
De
retour à la maison, on vient s’installer près de maman, je pousse mon frère
pour passer en premier mais maman me gronde un peu et me fait attendre. La vie
est dure parfois mais je sais que mon tour viendra alors je me blottis contre
elle en attendant patiemment.
Nous tentons de lui expliquer, mais elle a déjà compris, elle nous renifle pile à l'endroit de nos piqûres et s'empresse de nous faire un bisou, on comprend de suite qu'elle nous rassure et nous dit à sa manière "c'est fini chéri, tout va bien, vous êtes en sécurité près de moi". Elle a vraiment le don de nous mettre en confiance, en sécurité et dans ses instant précieux on l'aime plus qu'on ne peut l'imaginer !
Pour nous récompenser d'avoir été courageux et sage, elle nous pousse délicatement vers son ventre et nous invite à nous rassasier.
Ahhhh !!
Du bon lait, bien chaud, l’odeur de maman s’empare de moi et me réconforte, cet
épisode douloureux s’efface peu à peu pour laisser place à une sensation de
confort, de bien-être et d’affection partagée.
Puis Maman
nous lave chacun notre tour et nous montre comment le faire nous-même un peu
chaque jour, nous sommes un peu maladroit mais nous apprenons vite car il est très désagréable de sentir des poussières dans nos poils, de la saleté sous nos coussinets... On s'entre-aide même en se lavant les uns les autres, surtout le dos et les oreilles qui grattouillent très souvent.
Bientôt il ne restera plus que les câlins et la tétée avec maman sans oublier les jeux mais aussi les punitions car plus nous grandissons, plus nous en faisons ...
Tous ensemble, nous nous serrons les uns contre les autres et nous nous endormons paisiblement après cette dure et longue journée.
magnifique histoire^^.... Pauvre petit Loustik, gros câlin rétrospectif à toi^^
RépondreSupprimermerci !! oui une sacrée aventure le vétérinaire mais la 1ère visite ne sera que celle d'une longue série :-)
Supprimerbisou et léchouille pour toi! ^^